C’est la journée de Saint Georges – le patron des bergers et des troupeaux. Cette journée est considérée par les Bulgares, avec Pâques, comme la plus importante fête de printemps. Les préparatifs pour la fête commencent dès la veille. Les jeunes filles cueillent des fleurs et font des couronnes pour l’agneau qui mourra sacrifié. On pétrit des pains rituels dont le plus grand sera dédié à Saint Georges.
L’après-midi on danse. On fabrique des balançoires que l’on accroche à la branche d’un arbre bien haut et en frondaison, et les jeunes filles se font balancer par les jeunes hommes.
En certains lieux les jeunes filles laissent dans un chaudron blanc rempli d’eau silencieuse* des anneaux, des bracelets ou des bouquets. Le lendemain elles les enlèvent et prédisent quelle jeune fille se mariera avec quel jeune homme.
Selon la tradition, Saint Georges est toujours représenté comme un chevalier, vainqueur non seulement du dragon, mais libérateur de la jeune fille prédestinée à être sacrifiée. C’est comme cela que son image apparaît dans les chansons populaires et même dans l’iconographie. En fait, ceci est une métaphore de la victoire sur le froid, sur l’hiver, sur le mal, et de la libération du printemps et de la croissance des cultures.
*de l’eau rituelle collectée et portée dans des conditions très précises à laquelle on attribue des propriétés magiques.